L’homme qui aimait les femmes C’est un jour morne et pluvieux, humide et venteux, une de ces journées où l’on préférerait rester chez soi à lire un livre au coin du feu. Mais je suis de garde, et le téléphone ne tarde pas à me le rappeler. « Docteur, j’ai...
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L’homme qui aimait les femmes C’est un jour morne et pluvieux, humide et venteux, une de ces journées où l’on préférerait rester chez soi à lire un livre au coin du feu. Mais je suis de garde, et le téléphone ne tarde pas à me le rappeler. « Docteur, j’ai un mort pour vous ! » Une phrase désormais classique avec de multiples variantes entendue tant de fois au cours des trente années que j’effectue ce métier, celui de faire parler les morts. C’est un métier qui séduit et intrigue. Je croule sous les demandes d’élèves du secondaire qui, en fin de leur dernière année, ont la possibilité de faire un stage auprès d’un professionnel du métier qu’ils voudraient faire plus tard. Vu leur nombre, on n’a pas à craindre une carence. Mais beaucoup se découragent. Il faut faire la médecine après avoir passé l’examen d’entrée, puis être choisi en spécialisation de médecine légale et les places sont rares, très rares même, faute des budgets néces- saires. Et puis il y a ceux qui ne sont pas séduits du
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