Les arrière-plans philosophiques dans Huis clos de Jean-Paul SARTRE Les trois personnages de Huis clos sont désorientés et décontenancés à leur arrivée en enfer : dans ce salon Second Empire d’un banal hôtel, ils ne retrouvent pas le feu de la Géhenne dont...
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Les arrière-plans philosophiques dans Huis clos de Jean-Paul SARTRE Les trois personnages de Huis clos sont désorientés et décontenancés à leur arrivée en enfer : dans ce salon Second Empire d’un banal hôtel, ils ne retrouvent pas le feu de la Géhenne dont la Bible menace les réprouvés ni les supplices et les scènes d’horreur imaginés par Dante ou Jérôme Bosch par exemple. Comme eux, nous pouvons être désorientés et décontenancés en entrant dans la pièce de Sartre. Comment un auteur notoirement, radicalement et définitivement athée peut-il décrire une vie après la mort et reprendre ainsi à son compte une thématique religieuse ? L’athéisme de Sartre ne souffre en effet aucune discussion. Il s’est clairement expliqué sur ce point dans Les Mots : “Un matin, en 1917 [donc à 12 ans], à La Rochelle, j’attendais des camarades qui devaient m’accompagner au lycée ; ils tardaient, bientôt je ne sus plus qu’inventer pour me distraire et je décidai de penser au Tout-Puissant. À l’instant il dégrin
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