INTRODUCTION Suisje le mieux placé pour savoir ce que je suis ? Doté depuis sa plus tendre enfance d’une conscience réfléchie, l’homme a la prétention ou la naïveté de croire qu’il se connaît bien et il peut être tenté de dédaigner les...
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INTRODUCTION Suisje le mieux placé pour savoir ce que je suis ? Doté depuis sa plus tendre enfance d’une conscience réfléchie, l’homme a la prétention ou la naïveté de croire qu’il se connaît bien et il peut être tenté de dédaigner les jugements des autres, au nom de l’intimité et de la familiarité qu’il a avec luimême. Il se défend alors contre les regards extérieurs en prétextant qu’en son for intérieur lui seul connaît les intentions et les motivations qui le font agir. Mais, à trop coller à luimême, il risque d’être victime d’illusion et de complaisance visàvis de soi. Il risque de manquer du recul, du sens critique, de l’objectivité nécessaires à une connaissance véritable. On peut donc douter que la conscience de soi engendre une connaissance fiable. Dans ces conditions, suisje le mieux placé pour savoir ce que je suis ? En d’autres termes, quand Socrate nous adresse son fameux “connaistoi toimême”, quels sont, pour y parvenir, les obsta
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