«N ous n’avons pas imaginé (…) quel genre de difficul- tés nous allions rencontrer en es- sayant de réunir des écrivains arabes à Beyrouth. » C’est par ces paroles plu- tôt sombres que Christine Tohmé a ouvert le « Colloque autour du roman arabe »...
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«N ous n’avons pas imaginé (…) quel genre de difficul- tés nous allions rencontrer en es- sayant de réunir des écrivains arabes à Beyrouth. » C’est par ces paroles plu- tôt sombres que Christine Tohmé a ouvert le « Colloque autour du roman arabe » organisé par l’Association liba- naise des arts plastiques Ashkal Alwan. Fondatrice et directrice de cette asso- ciation, Tohmé a ajouté sur le même ton quelque peu désabusé : « Des obs- tacles insoupçonnés s’accumulaient jour après jour, nous dévoilant, dans le détail, le piètre état de notre monde arabe actuel. » Beaucoup d’écrivains se sont trouvés dans l’impossibilité de par- ticiper à ce colloque, a-t-elle expliqué : le Yéménite qui ne pouvait quitter sa ville assiégée ; le Koweïtien dont les au- torités de son pays lui ont recommandé au dernier instant de ne pas s’aventu- rer au Liban pour des raisons sécuri- taires ; l’Égyptien emprisonné à cause de son roman ; la Palestinienne interdite d’entrée en territoire libanais ; enfi
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