Le refrain est connu : il y a les footeux, et ceux qui s’en foutent. Le foot passion et le foot business, la fête et l’opium du peuple, les valeurs du sport (sa « glorieuse incertitude ») et celles de l’argent fou, de la triche et de la corruption.
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Le refrain est connu : il y a les footeux, et ceux qui s’en foutent. Le foot passion et le foot business, la fête et l’opium du peuple, les valeurs du sport (sa « glorieuse incertitude ») et celles de l’argent fou, de la triche et de la corruption.
Pour ce numéro d’été, C4 a choisi de ne pas jouer les arbitres. Juste quelques regards décalés, en passant, et parmi bien d’autres choses. Qu’est-ce que le foot et sa grand messe, le Mondial, peuvent nous dire aujourd’hui, sur le monde dans lequel nous vivons ? Sur ses rapports de force, économiques et géopolitiques ? Sur nos rites (le stade et ses dieux) ? Sur nos identités vacillantes qui semblent trouver, l’espace d’une compétition, le moyen de se requinquer ?
Le Mondial est né en 1930, première tentative, timide, de globalisation. Quatre ans plus tard, en Italie fasciste, Mussolini, dans une ambiance surréaliste et avec des arbitres à sa botte, s’empare de la fête pour en faire un prodigieux instrument de propagande. Une leçon qui ne
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