Antichambre de la mort pour les âmes en attente de séjour
éternel, les limbes ont aussi la signification commune d’un état
incertain dont on peine à saisir les repères, aux frontières si floues
qu’on ne sait où débute l’abandon de nos certitudes.
Dans ce...
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Antichambre de la mort pour les âmes en attente de séjour
éternel, les limbes ont aussi la signification commune d’un état
incertain dont on peine à saisir les repères, aux frontières si floues
qu’on ne sait où débute l’abandon de nos certitudes.
Dans ce trouble
bée la brèche d’un monde intermédiaire, insoupçonné, éphémère
et indéfinissable.
On s’y perd, avec tout ce que cela implique
de solitude, d’inquiétude et de déchirement.
Perte de soi, perte de l’autre – et manque à combler : c’est l’histoire
ancestrale d’Orphée et d’Eurydice, revisitée par Gluck et Berlioz.
Le jeune héros, refusant le deuil de sa bien-aimée, s’en va frôler,
au sens propre, la mort et revient transfiguré par sa violation
du royaume de Pluton.
Comme ces personnes en coma profond,
au seuil de la mort imminente.
Si le roman de Jean-Christophe Grangé,
dont cette thématique emprunte le titre, cultive l’enjeu maléfique
de l’expérience, elle est, dans le mythe d’Orphée, une épreuve
initiatique qui conduit des tén
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