CHAPITRE II
LIRE PAR-DESSUS L’ÉPAULE
LE POÈTE-LECTEUR
« DIS-MOI QUI TE HANTE… »
Les méandres de l’écriture, les détours de plusieurs livres, estce pour étouffer une vérité trop criante, ou n’est-ce pas plutôt
pour l’entendre en soi ? Et pour en appeler au...
More
CHAPITRE II
LIRE PAR-DESSUS L’ÉPAULE
LE POÈTE-LECTEUR
« DIS-MOI QUI TE HANTE… »
Les méandres de l’écriture, les détours de plusieurs livres, estce pour étouffer une vérité trop criante, ou n’est-ce pas plutôt
pour l’entendre en soi ? Et pour en appeler au lecteur, ce frère
hypocrite ? (ThQ : 31)
L’aventure de l’écriture rejoint l’aventure de la lecture.
Gérard
Macé se fait lecteur et exégète de ses textes.
Il offre la figure d’un
« écrivant » autant que celle d’un écrivain : d’un poète en train
d’écrire.
Dans Les trois coffrets, l’on est sensible à l’image de l’auteur revenant sur un acte d’écriture, sur un passage de Rome ou
le firmament (TC : 44).
Au-delà des événements rapportés, les
souvenirs sont d’abord ceux de l’œuvre en train de se faire et de
la « praxis d’écriture1 » qui se situe sur le plan de la mémoire des
mots et des œuvres.
Pour Macé, l’érudition, si elle « est nécessaire
pour éviter le flou », et la précision, si elle est « utile pour ne pas
tomber dans l’arbitrair
Less