Marie Rosalie SPIEGEL : Au service de « Tante JU » « Après l’école primaire, j’ai fait un apprentissage de couturière chez les sœurs de la Divine Providence à Saint-Louis (Haut-Rhin). En septembre 1939, la ville de Huningue étant située au bord du Rhin a...
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Marie Rosalie SPIEGEL : Au service de « Tante JU » « Après l’école primaire, j’ai fait un apprentissage de couturière chez les sœurs de la Divine Providence à Saint-Louis (Haut-Rhin). En septembre 1939, la ville de Huningue étant située au bord du Rhin a été évacuée, d’abord en Haute-Saône, puis en Haute-Garonne à Barbaste, à 25 km à l’Ouest d’Agen. C’était un petit village agricole perdu et nous étions logés dans des conditions très rudimentaires. Plus tard, nous avons été déplacés à Soustons, dans les Landes. Ayant reçu un télégramme que mon père, employé à la SNCF s’était blessé, nous avons été autorisés à venir le voir en Alsace. Nous en avons profité pour récupérer des affaires dans notre logement à Huningue, une ville morte. Ne voulant pas retourner dans le Sud-Ouest, nous avons réussi à nous caser à Guebwiller (Haut-Rhin) où nous sommes restés jusqu’à l'arrivée des Allemands mi-juin 1940 ; j’y ai continué mon apprentissage chez une couturière. Fin 1940, les réfugiés sont revenus
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