Dans les années 1960 et 1970, Revin comptait plus d’emplois que d’habitants. On venait de loin pour travailler dans l’une des 27 fonderies ou chez Arthur Martin, Faure puis Electrolux, toutes installées dans cette petite ville des Ardennes située à une...
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Dans les années 1960 et 1970, Revin comptait plus d’emplois que d’habitants. On venait de loin pour travailler dans l’une des 27 fonderies ou chez Arthur Martin, Faure puis Electrolux, toutes installées dans cette petite ville des Ardennes située à une poignée de kilomètres de la frontière belge. C’était le temps béni où ouvrières et ouvriers pouvaient négocier leur salaire. Puis la mondialisation, ici comme ailleurs, a fait son office. Délocalisations, réductions d’emplois, licenciements, fer- metures d’usines qu’aucune start-up n’est venue remplacer... Le taux de chômage a bondi (il est aujourd’hui de 27 %, contre 8 % en France et 9,5 % dans l’ensemble du département). En cinquante ans, la popu- lation de Revin est passée de 12 500 habi- tants à 6 000 aujourd’hui. « Plus personne ne veut venir ici, se désole Marie Gippon, chargée d’insertion. On ferme tout... » Même le Leader Price a récemment mis la clé sous la porte.
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