1 Lorsque le Professeur V. Bergasa m'a proposé de collaborer au colloque Exils, Errances, Rencontres, je me suis de suite interrogée sur la façon de transcrire visuellement toutes ces histoires d'exils, depuis les premiers connus au travers des livres...
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1 Lorsque le Professeur V. Bergasa m'a proposé de collaborer au colloque Exils, Errances, Rencontres, je me suis de suite interrogée sur la façon de transcrire visuellement toutes ces histoires d'exils, depuis les premiers connus au travers des livres sacrés notamment l'Exode jusqu'au plus récents comme ceux des « espaldas mojadas » et « des cayucos ». La tentation était grande de nous contenter de retranscrire le réel au travers de photographies de reportage qui auraient mis en exergue la souffrance et la misère de tous les déplacés. Mais cette approche a déjà été utilisée et même usée à tel point que nos regards n'y prêtent plus guère d'attention. Aussi j'ai décidé de retourner à la racine même du mot ex(s)ilium : un bannissement, un en dehors, un ailleurs qui se construit en périphérie d'un centre, d'un cœur, d'une mémoire. Il ne s'agirait donc plus uniquement de donner à voir la misère mais bien
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