Lyonel Trouillot, La Belle amour humaine, 2011
Le roman de l’écrivain haïtien Lyonel Trouillot nous fait entendre une voix.
Le roman prend en effet la forme d’un discours adressé à un destinataire.
L’ouverture pourrait nous en laisser douter mais cette...
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Lyonel Trouillot, La Belle amour humaine, 2011
Le roman de l’écrivain haïtien Lyonel Trouillot nous fait entendre une voix.
Le roman prend en effet la forme d’un discours adressé à un destinataire.
L’ouverture pourrait nous en laisser douter mais cette ouverture passée, la première
ligne du second chapitre « voilà ce qu’ils te diront » ne laisse aucun doute sur le
caractère oral de l’énonciation….
Et cette voix s’impose par une variation virtuose sur les bruits de la grande ville,
Port au Prince sans aucun doute. Le caractère oral de ce passage est très marqué.
La voix se lance, rebondit d’un mot sur un autre dans le pur plaisir de dire et de
faire retentir les mots. L’énumération qui n’en finit pas ( et qui d’ailleurs ne finit
pas) donne l’apparence de l’improvisation.
Peu à peu, la voix prend une identité de plus en plus précise : c’est celle d’un
chauffeur de taxi, il est le neveu d’un peintre qui vit dans le petit village de Anse-àFôleur, il s’appelle Thomas.
C’est le
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