Madame Roques avait un rôle éducatif auprès des
Mauresques de notre village.
Souvent nous allions
avec elle à la Mechta leur rendre visite.
Nous
entrions dans des maisons basses et sombres, au
sol de terre battue.
Il n’y avait rien, pas de meubles
pas de...
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Madame Roques avait un rôle éducatif auprès des
Mauresques de notre village.
Souvent nous allions
avec elle à la Mechta leur rendre visite.
Nous
entrions dans des maisons basses et sombres, au
sol de terre battue.
Il n’y avait rien, pas de meubles
pas de chaises.
Tout se passait au raz du sol sur des
nattes et des tapis.
Les femmes étaient imposantes
enroulées dans des tissus bariolés.
L’atmosphère
était chaude, odorante, d’une mystérieuse sensualité.
Madame Roques leur prodiguait surtout des
conseils d’hygiène, dont elles avaient d’ailleurs
grand besoin.
J’étais choquée par les mouches
agglutinées autour des yeux des enfants qui
semblaient ne s’apercevoir de rien, j’avais envie de
leurcrier:«Attention,t’asdesmouchesdanslesyeux!».
Plus tard en allant à l’école, je fus choquée de les
voir marcher pieds nus.
Un jour je demandai à ma
mère : « Dis Maman, pourquoi les petits Arabes
n’ont pas de chaussures ? Et ma mère au lieu de me
répondre la vérité, qui eut été : « Parce que leu
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