LETTRES DE POILUS
Arcueil, 17 mars 2005.
Aujourd hui, trois élèves de notre collège ont reçu, à leur grande surprise des lettres écrites
par leurs grands-parents, il y a près de 90 ans.
Verdun,
Le 18 mars 1916,
Ma chérie,
Je t écris pour te dire que je ne...
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LETTRES DE POILUS
Arcueil, 17 mars 2005.
Aujourd hui, trois élèves de notre collège ont reçu, à leur grande surprise des lettres écrites
par leurs grands-parents, il y a près de 90 ans.
Verdun,
Le 18 mars 1916,
Ma chérie,
Je t écris pour te dire que je ne reviendrai pas de la guerre.
S il te plaît, ne pleure pas, sois forte.
Le dernier assaut m a coûté
mon pied gauche et ma blessure s est infectée.
Les médecins disent qu il ne me reste que quelques jours à vivre.
Quand cette
lettre te parviendra, je serai peut-être déjà mort.
Je vais te raconter comment j ai été blessé.
Il y a trois jours, nos généraux nous ont ordonné d attaquer.
Ce fut une boucherie absolument inutile.
Au début, nous étions
vingt mille.
Après avoir passé les barbelés, nous n étions plus que quinze mille environ.
C est à ce moment-là que je fus
touché.
Un obus tomba pas très loin de moi et un morceau m arracha le pied gauche.
Je perdis connaissance et je ne me
réveillai qu un jour plus tard, dans une ten
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