Je regardais le rocher du Trenze. Pour une fois je ne voulais pas jouer aux osselets ou aux dames, juste observer le paysage et imaginer ma vie s’il en avait été autrement. Si maman n’était pas partie l’année dernière, laissant papa dans un état de...
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Je regardais le rocher du Trenze. Pour une fois je ne voulais pas jouer aux osselets ou aux dames, juste observer le paysage et imaginer ma vie s’il en avait été autrement. Si maman n’était pas partie l’année dernière, laissant papa dans un état de dépression second. Depuis, les choses ont changé. Plus de sorties, de sourires… C’est pourquoi ma tante lui a conseillé de m’envoyer chez mon arrière-grand-mère, loin de la pression, de la tristesse et de la monotonie. J’ai embarqué dans le premier train Paris-Cévennes et attendu à la gare de Génolhac que mamie me récupère. A mon arrivée chez elle, le soulagement m’avait envahi, je me trouvais loin de tout : la pollution de la capitale, la voix désespérée de papa, l’odeur de cigarette et de café… A la fenêtre de la chambre, j’avais aperçu ce grand rocher, si beau, si imposant, surplombant les forêts de Lozère et les ruisseaux serpentant entre les prés. Je me souvenais peu de la dernière fois où j’étais venu à Vialas. Je revoyais cependant va
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