La « route des Balkans » est comme l’enfer. Les dirigeants européens, restés sourds depuis des années aux alertes du Haut commissariat aux réfugiés, ont invoqué la responsabilité de « pro- téger les populations européennes » – qu’ils ne protègent pourtant...
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La « route des Balkans » est comme l’enfer. Les dirigeants européens, restés sourds depuis des années aux alertes du Haut commissariat aux réfugiés, ont invoqué la responsabilité de « pro- téger les populations européennes » – qu’ils ne protègent pourtant pas de la crise économique et sociale, bien au contraire. Sur fond de crise sans pré- cédent, et de leur obstinant refus de sortir des politiques d’austérité qui ap- pauvrissent nos pays et nos peuples, ces dirigeants ont préféré – non pas sauver des vies – mais fermer les fron- tières, confiner les migrants dans des camps, monter des murs de barbelés, mobiliser les forces armées pour les pourchasser, attiser une peur panique fabriquée par la droite et l’extrême droite, de voir l’Europe « submergée ». En Hongrie et au Danemark, il est maintenant question de confisquer leurs biens, le peu qui leur reste, aux migrants. Cela nous ramène violem- ment aux heures les plus noires de notre histoire. Devant la détresse de familles entières fuy
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