LE TRAGIQUE SELON HÖLDERLIN ET NIETZSCHE
Par Jean-Christophe Goddard (Univ.
de Poitiers)
Conférence du séminaire de DEA du 14 nov.
2002
Il faut lire les deux très belles pages que Deleuze consacre à la correspondance entre
Jacques Rivière et Antonin...
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LE TRAGIQUE SELON HÖLDERLIN ET NIETZSCHE
Par Jean-Christophe Goddard (Univ.
de Poitiers)
Conférence du séminaire de DEA du 14 nov.
2002
Il faut lire les deux très belles pages que Deleuze consacre à la correspondance entre
Jacques Rivière et Antonin Artaud dans Différence et répétition.
Deleuze y formule un requisit
archaïque, peut-être essentiel, de l’entreprise philosophique : celui d’une pensée qu’il dit
« génitale », d’une pensée créatrice parce que acéphale, d’une pensée forcée de penser,
impersonnelle et neutre, sans image, qui se confondrait avec la plus grande puissance.
Une
pensée à engendrer dans la pensée.
Mais on aurait tort de croire que pour penser d’une telle pensée il ne faille plus viser
d’action.
Au contraire : de même que la santé moyenne de l’esprit affirmée dans l’ordre de la
pensée volontaire (thétique) s’oppose à la « grande santé » atteinte par le penseur génital livré
aux forces informulées du penser absolu, de même, à l’action ordinaire et habituelle sou
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