-Moi, Léonore de
Montardent, dite la
courageuse, je suis grande
et mince.
Ma mère me
trouve trop menue, elle
voudrait que je mange plus.
Sur mon cheval Ester, je
domine tout le monde.
J’ai
gardé mon visage de petite
fille.
J’ai les yeux bleus de
ma...
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-Moi, Léonore de
Montardent, dite la
courageuse, je suis grande
et mince.
Ma mère me
trouve trop menue, elle
voudrait que je mange plus.
Sur mon cheval Ester, je
domine tout le monde.
J’ai
gardé mon visage de petite
fille.
J’ai les yeux bleus de
ma mère.
Mes cheveux
longs, et blonds de mon
père, cache ma cicatrice
au bas de mon cou.
On me
surnomme la courageuse
car quand j’avais quatre
ans mon père est mort
devant mes yeux et ceux
de ma sœur.
Il a été tué
par des hommes qui lui
voulaient quelque chose,
personne n’a jamais voulu
me dire quoi.
J’ai hérité du défaut de
ma mère.
Je suis mauvaise
perdante, quand je perds, je
m’énerve, baisse la tête et
ne parle plus à personne
pendant toute une journée.
Je suis en train de me
préparer pour l’adoubement
et de réciter mon serment
solennel dans ma tête,
quand ma mère vient me
chercher pour m’amener
jusqu’à l’entrée de la salle
de la cérémonie.
J’arrive à
la salle, la porte s’ouvre.
Je
marche sur une grande
allée, je suis très émue.
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